Les origines de Dechy

Aucun document historique ne précise clairement les origines de la commune de Dechy. Le nom du village "villa Diptiacum"  apparait pour la première fois dans un diplôme de l'Empereur Charles-le-Chauve, en date du 23 mars 847. Dechy fait alors partie du domaine de l'abbaye de Saint-Amand, et du comté de l'Ostrevent, qui s'étend jusqu'au Hainaut. Par ce document, l'Empereur, voulant empêcher l'arbitraire que les abbés de St-Amand apportaient dans la distribution des revenus, ordonna que les produits et les biens qu'il nommait fût appliqué à l'usage des religieux, et défendit aux mêmes abbés d'en disposer autrement.

La commune de Dechy a fait l'objet, au début des années 2000, de nombreuses recherches archéologiques. Les sites de l'Îlot Goulois (centre ville), de la rue Gambetta, ainsi que de la ZAC du Luc (à proximité du CH de Douai) ont été le terrain de ces fouilles, révélant ainsi de nombreux secrets.

La ZAC du Luc a révélé une occupation gaulloise et gallo-romaine. Les fouilles menées dans le centre ville, à l'emplacement de l'actuel Îlot Goulois, ont également révélées des vestiges du Moyen-Âge. Les traces les plus anciennes ont été découvertes sur le site de la rue Gambetta. Il s'agit de structures de stockage d'époque mérovingienne.

Le blason de Dechy

Le blason de la commune de Dechy est divisé en deux parties distinctes. La partie de droite représente un demi aigle sur un fond couleur sable. La partie de gauche de couleur bleu azur est, quant à elle, parsemée de fleurs de lys, emblème de la royauté.

Une Histoire riche, un avenir que l’on continue d’écrire

On ne peut parler d’Histoire, à Dechy, sans évoquer la mine.

La « Compagnie des Mines d’Aniche » fut créée en 1773. En 1863 s’ouvre à Dechy une nouvelle fosse. De 1880 à 1888, 76 fours à coke sont construits à Dechy, puis une deuxième fosse  entre 1898 et 1902. Dès 1897, une batterie de 25 fours ‘Solway’ avec récupération des sous-produits était également installée. Entre 1921 et 1926, Dechy double presque sa population, passant de 2847 à 4744 habitants. Pratiquement les 4/5èmes des hommes de Dechy sont des mineurs ! Suite à la Première Guerre Mondiale, on fait appel à de la main d’œuvre étrangère, surtout Polonaise. Il faut loger ces familles, et la construction de logements s’accélère avec la Cité de la Croix de Pierre aux alentours de 1920. Après la seconde guerre mondiale, le recrutement d’ouvriers étrangers s’oriente vers les italiens et nord-africains. Après 119 années d’exploitation, malgré l’amertume des syndicats, malgré les grèves difficiles menées par les mineurs pour la lutte sociale, la fosse de Dechy finira par fermer le 3 mars 1978.

Au fil des rues, la Mémoire des Résistants de la Seconde Guerre Mondiale.

Les FFI de Dechy sont courageusement intervenues notamment lorsque les Allemands voulurent faire sauter la Centrale Electrique de Dechy. En 1944 et 1945, les noms de fusillés de la résistance ont été attribués à certaines rues : Maurice Richard, Maurice Masclet, Henri Sébille, Suzanne Lannoy Blin, François Ambar, et Léon Duflot. Parmi eux figure également Célestin Leduc, dont le nom est également porté par une association Dechynoise pour la Mémoire Sociale et Ouvrière de Dechy et du Bassin Minier, qui veillera à l’animation prochaine d’un petit musée dans l’ancien café tenu par ce Résistant.

« On ne peut donner que deux choses à ses enfants, dit le proverbe, des racines et des ailes »

A ses enfants, à vos enfants, Dechy offre ses racines historiques, mais aussi des projets d’avenir. Et déploie notamment les ailes du Développement durable, en accueillant bientôt un Parc Eolien produisant de l’énergie propre d’origine renouvelable, qui fournira l’équivalent de 30% des besoins des familles du Douaisis.

C’est avec cette double perspective d’offrir à ses habitants « tous les atouts d’une grande », tout en veillant à rester une « petite ville à la campagne », que la commune a récemment choisi de rejoindre le Parc Naturel Régional Scarpe Escaut.

Le centre-ville se renouvelle, le patrimoine accueille de nouveaux projets, à l’image de la « Ferme Jacquart » bientôt transformée en Ferme Urbaine Pédagogique[intitulé du projet à revoir].

Des projets que nous sommes heureux de partager avec vous, dès aujourd’hui.

Sources historiques : « Histoire d’un tiot village Dichy » de Bernard Baralle